Richesse biologique

 Espèces végétales et animales emblématiques

  • Flore : le Queyras héberge les plus belles populations de France d’Astragale queue-de-renard ; se rencontrant dans les zones ouvertes et ensoleillées, elle est strictement inféodée aux pelouses sèches d’affinités steppiques. Par ailleurs le site regroupe 3 stations du très rare Dracocéphale d’Autriche ou Tête de Dragon, cantonné à quelques rebords de falaises dominant la Durance et le Guil.

     
  • Amphibiens : la plaine sous le Roc à Embrun héberge la plus importante population de Sonneur à ventre jaune de la région PACA. C'est un petit crapaud au ventre tacheté de jaune vif et à la pupille en forme de coeur. Espèce pionnière, fréquentant des pièces d'eau stagnante de faible profondeur et bien exposées au soleil, elle a subi une régression généralisée en Europe mais aussi en France, suite notamment au comblement des mares  utilisées pour sa reproduction.
     
  • Papillons : les boisements de Pin sylvestre hébergent une importante population de la rare Isabelle de France ou papillon vitrail, connu uniquement du sud de la France de l’Espagne.

     
  • Chauves-souris : le site héberge diverses espèces de chauves-souris, exploitant tous types de milieux pour leur alimentation, leur reproduction ou leur hibernation. Toutes protégées, elles sont d’excellents marqueurs de la qualité des milieux présents sur le site (espèces recensées : Barbastelle, Petit Murin, Grand Murin, Petit Rhinolophe, Grand rhinolophe, Sérotine commune, Sérotine bicolore, Vespertilion à moustaches, Vespertilion de Natterer, Pipistrelle de Savi, Pipistrelle de Kuhl, Pipistrelle commune, Oreillard gris, Noctule de Leisler).

 

Habitats naturels les plus caractéristiques

  • Pelouses sèches d’affinités steppiques : ces formations végétales très particulières, qui ont justifiée la désignation du site, se retrouvent essentiellement dans les vallées des Alpes internes, sèches et froides mais bien ensoleillées. Elles hébergent un certain nombre d’espèces rares et sont fortement menacées par l’embroussaillement, d’où la nécessite de mettre en œuvre des opérations de gestion (réouverture du milieu ou maintien de l’ouverture) pour les préserver ou les restaurer.
     
  • Prairies de fauche : élément essentiel du paysage et réservoir de biodiversité, les prairies naturelles sont en régression du fait des changements de pratiques (augmentation de la fertilisation, passage de la fauche au pâturage…), d’où la nécessité d’encourager des pratiques allant dans le sens de leur préservation.

     
  • Sources pétrifiantes : le bicarbonate de calcium dissout dans l’eau se dépose progressivement sur un support de mousse et d’algues pour former des structures étonnantes mais fragiles, constituant la niche écologique d’espèces rares de la faune et de la flore.
     
  • Prés salés continentaux : la source d’eau chaude de la Rotonde du plan de Phasy est chargée en minéraux (calcium, magnésium, sodium, chlorures, sulfates…) après son parcours le long d’une faille géologique. La composition saline de ces eaux permet le développement d’une végétation très particulière, adaptée aux milieux salés, végétation que l’on rencontre habituellement au bord de l’Atlantique et donc très originale au cœur des Alpes.
     
  • Thuriféraie de St Crépin : présent également en Espagne et au Maroc, ce petit arbre au port tortueux est robuste et peut supporter sécheresse et fortes amplitudes thermiques. La commune de St Crépin héberge un peuplement remarquable, où l’on rencontre des spécimens spectaculaires pluri-centenaires.

     

  • Ripisylve en bord du Guil et de la Durance : la végétation bord ces deux cours d’eau constitue un écosystème riche et fragile, hébergeant une faune et une flore très diversifiées et jouant un rôle essentiel dans le régulation des crues et l’amélioration de la qualité de l’eau.