A cheval sur les communes de l’Argentière-la-Bessée et Vallouise, ce site s'étage entre 1 355 m et 3 560 m d’altitude sur presque 9 000 hectares.
Le site héberge une des plus importantes populations françaises de Reine des Alpes (ou Chardon Bleu), espèce d'intérêt communautaire liée aux pratiques de fauche, actuellement en régression sur l'arc alpin.
Autrefois largement utilisés par l'agriculture (polyculture de subsistance) les adrets portent encore aujourd'hui la marque de ces activités : clapiers, murets de soutènement, anciens canaux d'irrigation... Un peu plus haut et en ubac, le pastoralisme et la sylviculture, encore bien présents aujourd'hui, dominent. Plus on monte en altitude, moins la marque de l'homme est prégnante et la place est laissée à l’expression de la nature de haute montagne : mélézins ouverts parsemés de landes à rhododendron, airelles et camarines (habitat du Tétras-Lyre), sapinières, ou pelouses pastorales d’altitude entrecoupées d'éboulis et falaises.
Aussi le site présente un grand intérêt patrimonial de par sa représentativité au niveau des paysages et de la biodiversité des Alpes du Sud : 20 milieux naturels («habitats»), 4 espèces de la faune et 3 de la flore d’intérêt européen ont été inventoriés sur ce site. Néanmoins, les espaces agricoles autrefois entretenus par les pratiques agricoles sont aujourd'hui en déprise ; la sauvegarde de la diversité des milieux et espèces passe donc par la mise en place de mesures de soutien adaptées pour pérenniser une agriculture de qualité.